Étymologie et origine historique
Le mot "drachme" trouve ses racines dans le grec ancien "drakhma" (δραχμή), qui signifiait littéralement "poignée". Cette étymologie fait référence à la quantité de six oboles que l'on pouvait tenir dans une main. L'obole était elle-même une petite unité monétaire de l'Antiquité grecque, et six oboles formaient une drachme.
Cette monnaie remonte à plus de 2500 ans et fut l'une des premières devises standardisées de l'histoire. Dans l'Antiquité, la drachme athénienne était particulièrement réputée et servait de référence commerciale dans tout le bassin méditerranéen, au même titre que le dollar américain aujourd'hui.
La drachme dans l'histoire grecque moderne
Après l'indépendance de la Grèce en 1832, la drachme moderne fut officiellement adoptée comme monnaie nationale. Elle remplaça alors le phénix, première monnaie de la Grèce indépendante qui n'avait circulé que quelques années.
Tout au long du XXe siècle, la drachme a traversé de nombreuses crises économiques, notamment pendant l'occupation allemande de 1941-1944 qui provoqua une hyperinflation dramatique. Elle fut plusieurs fois réévaluée et réformée, reflétant les turbulences de l'histoire grecque contemporaine.
Synonymes et termes associés
Dans le contexte des mots croisés, plusieurs termes peuvent évoquer cette ancienne monnaie grecque :
- Devise hellénique - référence au caractère national de cette monnaie
- Monnaie antique - évocation de son ancienneté millénaire
- Unité pré-euro - indication de sa période d'usage avant l'adoption de l'euro
- Six oboles - référence à sa composition originelle dans l'Antiquité
- 100 lepta - sa subdivision dans le système monétaire moderne
Curiosités numismatiques
La drachme présente plusieurs particularités remarquables dans l'histoire monétaire. Les derniers billets de drachme, émis dans les années 1990, représentaient de grandes figures de l'histoire grecque comme Homère, Démocrite ou encore Athéna.
Une curiosité notable : le mot "obole", subdivision antique de la drachme, a donné en français l'expression "verser son obole", signifiant contribuer modestement à une cause. Cette expression perpétue ainsi la mémoire de l'ancienne monnaie grecque dans notre langue contemporaine.